Nous avons fait connaissance en escale à Doha avec Yvette et Gabriel, Christiane et Bernard, deux couples se connaissant depuis une vingtaine d’année à la suite du mariage de leurs enfants. Julie notre guide est jeune, 24 ans, avec une expérience de 3 ans dans le métier, se débrouille très bien en français et malgré nos questions les plus pernicieuses (surtout celles de Bernard) arrivent toujours à apporter une réponse avec le sourire.
Les premières impressions à l’arrivée à Rangoon : d‘abord l’aéroport vieillot et un peu désuet. Ensuite dans le hall d’arrivée, les guides et chauffeurs vêtus avec le pasoe, habit traditionnel, alignés avec des noms de voyageurs sur des feuilles papiers. La chaleur aussi que nous retrouvons avec plaisir, le bruit de la ville, la poussière.
La Birmanie est l’un des derniers pays de l‘Asie du Sud-Est dont la population continue à utiliser majoritairement l’habit traditionnel. Il s’agit du loungyi. Celui des femmes est appelé htamein. Il s’agit d’un large tissu de forme cylindrique qu’elles replient soit vers la droite, soit vers la gauche. Puis le serrent étroitement à la hanche. Pasoe est le nom de celui des hommes. Toujours de même forme, il se noue devant le corps.
La Birmanie ne connait pas le chômage. Ce constat doit être relativisé par la profusion de métiers manuels sans qualification, existants aussi par l’absence d’outils informatiques. Par exemple une station d’essence occupera une dizaine de personnes pour servir aux pompes et encaisser l’argent. Les péages sur les routes (autoroute serait un grand mot) à l’entrée ou sortie de ville ou village occupent aussi nombre de personnes.
Dans les agglomérations des femmes sont occupées à balayer les caniveaux quant à quelques mètres des ruisseaux sont réduits à des décharges à ciel ouvert. Sur les routes, des agrandissements ou des réfections monopolisent plusieurs dizaines de personnes. Le goudron est fabriqué sur place dans des bidons chauffés. Des femmes transportent cailloux et sables pour le support des routes.
En dehors de l’aéroport de Yangon informatisé, les services de police sont cantonnés à utiliser des cahiers. D’ailleurs quand vous embarquez en province, vous n’avez pas de place assise réservée. La modernité scooter électrique, tracteur, smartphone, côtoie les symboles de l’ancien monde : cahier, attelage à bestiaux, métiers manuels.
Certaines régions sont authentiques car peu fréquentées par le tourisme, d’où la sincérité des contacts avec la population. En revanche les grands centres (Pagan, Roche doré, Manadalay) ressemblent malheureusement aux images déformées par le tourisme : vendeurs à la sauvette, nombreux étals aux entrées des sites. Cependant, une seule fois j’ai été témoin de mendicité. Je crois dire que nous avons été touchés par nos vraies rencontres.
Derniers commentaires au sujet des vols nationaux et internationaux. Nous avons utilisé en Myanmar la compagnie KBZ qui utilise les modèles ATR 72. Le premier vol n’était pas forcément serein en raison de l’ancienneté de l’appareil, sièges et moquettes dégradés. Les deux autres vols se sont effectués sur des avions plus récents. En ce qui concerne le retour vers Paris, nous avons emprunté d’abord un Airbus A 330 pour Doha, puis un A 350 vers la capitale. Avions neufs, personnel au petits soins, vraiment des conditions idéals. Nous étions sur la première liaison entre 50 et 60 passagers pour un avion dont la capacité est de 330 et un peu plus nombreux dans le second. Quatar Airways, c’est parfait, mais la logique économique m’échappe un peu.
Ce voyage restera un très bon souvenir, marqué le dernier jour par la disparition de notre Johnny national. Nous avons appris la nouvelle à Doha pendant notre transfert.
… Encore MERCI pour ce partage !
Je l’apprécié d’autant mieux que j’ai vécu dans des pays voisins avec une « culture » proche et des spécificités particulières malgré tout ! …
A bientôt pour de nouvelles rencontres et FÉLICITATIONS pour ce reportage très bien illustré !
Bises.😇 Emmanuel